COP26 : Qu'est-ce que cela signifie pour l'action climatique des Villes ?

Ken Wekesa d'ONU-Habitat revient sur la récente conférence Innovate4cities et appelle à des efforts supplémentaires pour aider les villes à renforcer leur action contre le changement climatique.

COP26 : Qu'est-ce que cela signifie pour l'action climatique des Villes ?

Cet article fait partie de l'ISC Transformer21 série, qui présente les ressources de notre réseau de scientifiques et d’acteurs du changement pour aider à éclairer les transformations urgentes nécessaires pour atteindre les objectifs en matière de climat et de biodiversité.

Du 31 octobre au 12 novembre, des milliers de responsables gouvernementaux, de technocrates et de décideurs du monde entier se réuniront à Glasgow, en Écosse, pour la COP26, considérée comme la meilleure – et la dernière – chance au monde de limiter le réchauffement climatique au 1.5-2 limite supérieure de degrés Celsius fixée dans l'Accord de Paris de 2015.

Cet événement fait suite à la récente conclusion Conférence virtuelle sur le changement climatique Innovate4cities co-organisé par ONU-Habitat et la Convention mondiale des maires pour le climat et l'énergie (GCoM) du 11 au 15 octobre, qui a attiré environ 7,000 XNUMX dirigeants municipaux, scientifiques, chercheurs, innovateurs, universitaires, jeunes et chefs d'entreprise pour parvenir à des villes climatiquement neutres .

À mesure que les villes se développent et deviennent des centres d'activité économique, de génération de connaissances et des pôles d'innovation et de technologie, leur rôle dans la transformation climatique est de plus en plus fondamental. Ce n'est pas seulement important pour atteindre les objectifs climatiques fixés par les cadres politiques internationaux tels que l'Accord de Paris il y a six ans, mais aussi pour garantir que les efforts visant à réduire les émissions de carbone sont équitables et contribuent au bien-être des habitants.

Un récent rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) dresse un tableau sombre, montrant que les villes consomment 78 pour cent de l'énergie mondiale et produisent plus de 70 pour cent des émissions de gaz à effet de serre. Avec la projection que sept personnes sur dix devraient vivre en ville d'ici 10, cette préoccupation est encore plus alarmante. Cependant, les thèmes transformateurs de la conférence Innovate2050Cities – allant de la planification et du design urbains, des finances, de l'incertitude, de l'informalité, des infrastructures construites et vertes/bleues à la consommation et la production durables – ont cherché à répondre à ces préoccupations.

Les objectifs de la conférence Innovate4cities, qui était coparrainée par le GIEC, étaient les suivants : Faire progresser les progrès pour combler les lacunes identifiées par le Programme mondial de recherche et d'action (GRAA) sur les villes et la science du changement climatique développé au Conférence scientifique sur les villes et le changement climatique 2018 à Edmonton Canada, en mettant l'accent sur la différenciation régionale et les données spécifiques à la ville et d'autres besoins d'information ; catalyser l'engagement entre les scientifiques et les praticiens pour des contributions afin d'informer à la fois le rapport spécial du GIEC sur les villes et le changement climatique et le cycle de la Conférence des Parties (COP) ; et générer des plateformes et des partenariats pour la co-création et la diffusion d'innovations politiques, technologiques et organisationnelles prometteuses pour des villes à faible émission de carbone et résilientes au changement climatique.

Voici quelques-unes des conclusions fondamentales de la conférence :

Au cours de la conférence, le développeur en chef du programme d'ONU-Habitat, Filiep Decorte, a souligné l'importance des secteurs privé et public dans la mobilisation de financements pour l'innovation :

« Nous sommes coincés avec l'idée que l'innovation est dirigée par le secteur privé. Cependant, le secteur public est celui qui peut stimuler l'innovation à grande échelle en mettant en place des politiques et en veillant à ce qu'elles soient bien comprises afin que les gouvernements locaux soient habilités à s'engager politiquement dans cette voie.

L'accent a également été mis sur la nécessité de co-créer et de co-innover des solutions évolutives, ce qui a donné lieu à la Défi des villes intelligentes face au climat, une opportunité passionnante d'aider les villes à relever les défis climatiques en permettant aux innovateurs et aux communautés de collaborer à la conception et à la démonstration de solutions et de réinventer la façon dont les villes innovent. Les quatre villes de ce challenge lancé le 3rd Novembre à Expo 2021 Dubaï inclus, Bogota en Colombie, Bristol au Royaume-Uni, Curitiba au Brésil et Makindye Ssabagabo en Ouganda. Les défis climatiques auxquels ces villes sont confrontées vont des maisons vertes et abordables aux quartiers nets zéro et au fret urbain.

La Directrice exécutive d'ONU-Habitat, Maimunah Mohd Sharif, a déclaré :

« L'innovation est cruciale pour la transformation de la société qui est nécessaire pour atteindre les objectifs ambitieux fixés dans l'Accord de Paris, le nouvel agenda urbain et les objectifs de développement durable. Le Climate Smart Cities Challenge est une initiative d'innovation ouverte basée sur les villes qui invite les technologies, les entreprises et les investisseurs à développer, tester et mettre à l'échelle des solutions intelligentes face au climat qui aident les villes à réduire leur impact climatique. Notre ambition est d'identifier des centaines de solutions innovantes qui peuvent aider les villes à devenir intelligentes face au climat. 

Bien que les villes soient confrontées à des défis différents qui entravent leur progrès, elles jouent un rôle important dans l'accès équitable aux services d'intérêt général. Par conséquent, des efforts soutenus sont nécessaires pour les aider à renforcer leur action climatique.


Ken Wekesa

Ken Wekesa est un ancien journaliste de l'Agence France-Presse (AFP) et de Voice of America (VOA) à Nairobi, et actuellement responsable principal de la communication à ONU-Habitat, changement climatique et environnement urbain. Il a plus de 15 ans d'expérience en communication et est titulaire d'une maîtrise en gestion des risques, des crises et des catastrophes de l'Université de Leicester.



Photo : Curitiba, Brésil (Marcelo Harassen on Unsplash).

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