Journée internationale de solidarité avec les membres du personnel détenus et portés disparus des Nations Unies - CFRS et SAR appellent à la libération de Niloufar Bayani

En collaboration avec l'organisation partenaire Scholars at Risk, le Comité pour la liberté et la responsabilité dans la science de l'ISC met en lumière l'emprisonnement injustifié de Niloufar Bayani, défenseur de l'environnement, chercheur et ancien membre du personnel de l'ONU.

Journée internationale de solidarité avec les membres du personnel détenus et portés disparus des Nations Unies - CFRS et SAR appellent à la libération de Niloufar Bayani

Le 25 mars marque le Journée internationale de solidarité avec les membres du personnel détenus et portés disparus des Nations Unies. C'est une occasion importante d'exiger justice et sécurité pour le personnel actuel et ancien de l'ONU travaillant pour le développement pacifique et durable de l'humanité. L'ISC travaille en étroite collaboration avec l'ONU pour défendre et protéger le travail des scientifiques dans la promotion du bien-être humain et environnemental, et nous sommes solidaires avec tous nos collègues de l'ONU qui sont toujours détenus et portés disparus dans le monde.

Lorsque des scientifiques sont détenus ou emprisonnés parce que leur domaine de recherche est perçu comme une menace pour l'agenda des autorités au pouvoir, ou en raison d'anciens liens avec l'ONU, cela constitue une violation flagrante du principe de liberté et de responsabilité scientifiques. Les ISC Comité pour la liberté et la responsabilité en science (CFRS) travaille à l'intersection entre la science et les droits de l'homme pour défendre ce principe essentiel, suivi d'un portefeuille de dossiers, dont beaucoup que le Conseil partage avec le Projet d'érudits en prison et organisme partenaire Érudits à risque (SAR). SAR est un réseau de plus de 600 établissements d'enseignement supérieur et membres affiliés travaillant à promouvoir la liberté académique et à protéger les universitaires menacés.

Cette année, le CFRS et la SAR mettent en lumière le cas de Niloufar Bayani, un ancien membre du personnel de l'ONU emprisonné en Iran.

Niloufar Bayani

Mme Bayani est une chercheuse et écologiste iranienne, a été arrêtée en Iran en janvier 2018 alors qu'elle menait des recherches sur le terrain sur le guépard asiatique en voie de disparition avec ses collègues de la Persian Wildlife Heritage Foundation (PWHF) et est actuellement détenue à la prison d'Evin à Téhéran.

De 2012 à 2017, Mme Bayani a travaillé au bureau de Genève du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), où elle s'est concentrée sur le soutien à la résilience des communautés face aux crises et catastrophes climatiques. Elle est également l'auteur de plusieurs publications du PNUE. La passion de Mme Bayani pour la conservation des espèces uniques de l'Iran l'a ramenée dans son pays d'origine pour travailler avec la PWHF.

En 2018, les autorités iraniennes ont arrêté Mme Bayani aux côtés de huit de ses collègues du PWHF. Près de deux ans après son arrestation, le 23 novembre 2019, les autorités ont reconnu coupable et condamné Mme Bayani à dix ans de prison pour « contacts avec l'État ennemi américain » et « revenus illégitimes ». Selon certaines informations, les autorités ne l'ont informée que verbalement de son verdict, lui ont refusé une copie écrite et lui ont ordonné de restituer les revenus de l'ONU.

L'arrestation, la condamnation et la condamnation injustifiées de Mme Bayani suggèrent un mépris troublant des normes internationales relatives à la liberté académique, à la liberté scientifique et au droit à une procédure régulière et à un procès équitable. De plus, la condamnation de Mme Bayani liée à son travail avec l'ONU démontre un besoin urgent d'une plus grande protection pour le personnel actuel et ancien de l'ONU.

Le 21 mars de cette année, Mme Bayani, ainsi que la plupart de ses collègues de la PWHF, auraient été libérées temporairement pour Norouz, le Nouvel An persan. Elle doit être renvoyée en prison le 25 mars, coïncidant avec la Journée internationale de solidarité des Nations Unies avec les membres du personnel détenus et portés disparus.

Le CFRS et la SAR exhortent les autorités iraniennes à obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de Niloufar Bayani.

Les membres de l'ISC, les partenaires et le grand public sont priés d'être solidaires avec le personnel des Nations Unies porté disparu et détenu et de soutenir Niloufar Bayani en signer cette lettre SAR.


Érudits à risque est un réseau international d'établissements d'enseignement supérieur (membres) et d'associations (affiliés) dédiés à la protection des universitaires et à la promotion de la liberté académique dans le monde. L'ISC est membre affilié du réseau.

Image Robert Klank on Unsplash

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