Le projet de Science International sur les réfugiés et les scientifiques déplacés prend forme

Alors que le monde célèbre la Journée internationale des migrants, le projet Réfugiés et scientifiques déplacés continue de se développer, jetant les bases d'un lancement de réseau en mars 2021

Le projet de Science International sur les réfugiés et les scientifiques déplacés prend forme

Le monde connaît actuellement le plus grand nombre de personnes déplacées de force jamais enregistrées. 70.8 millions de personnes ont été déplacées de force dans le monde à la fin de 2018, selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Ces déplacements étaient le résultat de persécutions, de conflits, de violences, de violations des droits humains et du changement climatique. Des pays comme l'Irak et la Syrie, qui disposaient autrefois d'instituts et de systèmes scientifiques bien établis, ont vu leur infrastructure scientifique largement démantelée par les conflits et la violence. Les deux tiers des migrants déplacés viennent de cinq pays seulement, y compris des pays dotés de certains des instituts et systèmes scientifiques les moins financés au monde.

Face à ce défi, un projet sur Scientifiques réfugiés et déplacés a été créé par l'ISC en partenariat avec L'Académie mondiale des sciences (TWAS) et le partenariat InterAcademy (IAP), sous l'égide de Science Internationale, et lancé plus tôt cette année. Le projet vise à développer une réponse cohérente et coordonnée qui aidera les scientifiques devenus réfugiés ou déplacés par des crises dans leur pays d'origine. Le projet est maintenant entré dans une nouvelle phase avec un atelier qui s'est tenu en octobre.

Actuellement, le projet travaille à la formation d'un réseau et à la mise en place d'une campagne de plaidoyer pour rassembler des scientifiques, des décideurs et des organisations afin de répondre aux besoins des scientifiques réfugiés et déplacés.

L'implication des réfugiés et des scientifiques déplacés est essentielle à la réussite du projet, selon Erin Buissé, le consultant principal du projet. Buisse a décrit l'avancement du projet jusqu'en 2020 et les prochaines étapes pour 2021 :          

« Au cours des derniers mois, j'ai travaillé pour recueillir des informations, des idées et des perspectives sur ce que les parties prenantes veulent exactement réaliser, ce qui est actuellement fait et comment travailler ensemble pour atteindre ces objectifs. »

– Erin Buissé

Buisse a d'abord mené une étude documentaire, qui impliquait d'identifier les besoins et les défis des scientifiques réfugiés et déplacés, de comprendre le cadre juridique international, les catégories et de noter des exemples de programmes et de plaidoyer qui soutiennent les scientifiques réfugiés et déplacés. Avec ces données, elle a élaboré des plans pour une structure de réseau et une étude cartographique. Octobre a vu le premier atelier organisé avec des experts et des membres des organisations de Science International, pour obtenir leur point de vue et leur implication dans la création d'une dynamique basée sur ces documents initiaux. 

Les réfugiés et les scientifiques déplacés ont été invités à participer au premier atelier et un groupe de travail a également été créé pour aider à mieux comprendre les méthodes pour les impliquer dans le projet.

A travers les ateliers, les différents experts et organisations ont esquissé une ébauche du cadre stratégique qui met en évidence les domaines thématiques du réseau comme :

Le cadre identifie les principaux objectifs du projet :

Selon Buisse, les prochaines étapes impliquent des travaux préparatoires jusqu'en mars 2021, date du lancement du réseau. Le travail se fera en groupes en se concentrant sur des sujets distincts. Cela comprend la finalisation de la stratégie actuelle, le lancement d'un site Web dédié, le lancement de l'enquête cartographique, l'élaboration d'un plan de plaidoyer et la rédaction d'une déclaration.

Un podcast basé sur les scientifiques réfugiés et déplacés est également en cours de production, avec des interviews et des conversations qui se penchent sur le thème général de la préservation de la science. Ce sera une plate-forme pour entendre les histoires individuelles des scientifiques, en se concentrant sur leurs migrations et leurs tentatives pour poursuivre leurs travaux scientifiques.

Pour en savoir plus ou participer à des activités futures, veuillez adresser toutes vos demandes à déplacéscientistes@twas.org.


Photo par Wolfgang Rottman on Unsplash

VOIR TOUS LES ARTICLES CONNEXES

Passer au contenu